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Les espèces végétales

Photo C. Hily

Connaître et favoriser les plantes sauvages autochtones :

un objectif motivant dans les jardins Regain-Biodiversité

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Dans chaque jardin Regain un projet facile à mettre en œuvre est de réserver un minimum de place pour quelques espèces de plantes sauvages adaptées à un milieu particulier présent dans le jardin : zone humide, prairie, muret, sous-bois, etc.

 

Les listes et présentations synthétiques de ces plantes sont nombreuses et disponibles dans différents ouvrages et sites internet (Voir ci-dessous). Une des plus efficaces présentations de ces plantes est peut-être donnée sur le site web « les jardins de Sauveterre » qui propose des fiches très synthétiques de plantes fleuries regroupées par affinités pour 13 milieux différents (au bord des chemins, dans les prairies humides…)  dans les rubriques : accueillir les fleurs sauvages (https://www.jardindesauveterre.com/peel/lire/?rubid=38).

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Pour en savoir plus et reconnaître ces espèces, de nombreux sites web sont disponibles en accès libre. On peut notamment citer https://www.sauvagesdupoitou.com un site et blog très pédagogique et plein de bonne humeur qui nous aide à découvrir non seulement les espèces mais aussi leurs liens avec les autres espèces de l’écosystème. A consulter sans modération.

Voir aussi : https://quelle-est-cette-fleur.com/ qui présente une fiche très simple avec photo de centaines de plantes communes.

Pour faciliter l’identification lors des balades dans la campagne, l’application pl@ntnet (https://plantnet.org/) pour les téléphones portables est idéale, gratuite il suffit de faire une ou deux photos pour avoir la proposition de nom avec des degrés de certitude qui permettent de poser le nom directement : apprentissage très efficace qui sera complété ensuite par l’information trouvée dans les guides botaniques.

 

Voici ci-dessous quelques-unes parmi les plus intéressantes d’un point de vue, à la fois esthétique et fonctionnel pour la biodiversité, faciles à installer dans un jardin en Bretagne.

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Les plantes à fleurs sauvages grand format

 

Quelques grandes espèces (au moins 1m de hauteur) vont donner une structure très intéressante au paysage du jardin tout en étant très utiles au cycle biologique de nombreux insectes. La plupart sont nectarifères et mellifères, plantes hôtes pour les chenilles de certains papilons.  On pourra les regrouper dans des « massifs » en bordure de haies pour renforcer l’épaisseur à leur base et ainsi la zone refuge qu’elles constituent. Leur floraison est généralement longue et leur feuillage très varié. Elles peuvent se situer en bordure de zones de pelouse plus rase créant un contraste visuel très agréable, mais aussi en bordure de mare et zone humide, le long de murs... En créant une densité suffisante de plants en mélange, cette zone est également très bénéfique pour former une sous-strate fraiche gardant l’humidité, mais suffisamment aérée pour permettre la circulation de nombreuses espèces animales.

La consoude  (Symphitum uplandicum) : Terrain frais et profonds, humides.

La carotte sauvage (Daucus carota) terrain plutôt sec et pauvre.

La digitale (Digitalis purpurea) très facile à obtenir par graine, en lisière et sous-bois, les bourdons en raffolent.

Le compagnon rouge (Silene dioica) soleil ou mi-ombre, tout type de sol.

L’épilobe (Epilobium angustifolium) grands épis fleuris pour les zones humides.

Le bouillon blanc ou molène (Verbascum thasus).

La cardère sauvage (Dipsacus fullonum) et la cardère cultivée (Dipsacus sativus).

La grande mauve (Malva sylvestris) nectarifère et décorative, fleurit tout l’été.

La vipérine (Echium vulgare) très nectarifère.

La sauge commune (Salvia pratensis) sur sol sec ensoleillé. Fleurit de mai à juillet.

La salicaire (Lytrum salicaria) très esthétique et nectarifère, à réserver pour les bordures humides hautes des mares, pièces d’eau, clairières des sous-bois humides.

Les plantes sauvages à fleur moyen format

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Dans les pelouses fleuries, en bordure de potager et d’allées de nombreuses plantes sauvages à fleurs ayant un développement de quelques dizaines de centimètre sont à la fois très esthétiques, très nectarifères et plantes hôtes pour pontes, chenilles et larves d’insectes. La plupart sont vivaces mais supportent très bien d’être rabattues quelques fois dans l’année notamment après la floraison au moment des fauches de fin d’été.

La centaurée (Centaurea jocea) floraison d’été dans les prairies.

Le trèfle rouge (Trifolium incarnatum), le trèfle blanc (Trifolium repens), le trèfle des prés (Trifolium pratense).

Le thym (Thymus vulgaris) et le serpolet (Thymus serpillum).

La scabieuse des champs (Knautia arvensis) terrains secs et ensoleillés, longue floraison légèrement parfumée.

La primevère commune ou acaule (Primula vulgaris), commune sur les talus des bords de routes, il est facile

de récolter des jeunes pieds ou des graines qui se développeront rapidement et se multiplieront dans les

bordures et les pelouses pas trop sèches.

La cardamine des champs (Cardamine pratensis) spontanée dans les prairies fraiches à semi humides, aérienne au-dessus de l’herbe de la pelouse au printemps, très nectarifère.

Le lotier corniculé (Lotus corniculatus) fleurit de mai à septembre, très nectarifère, égaie de jaune d’or les pelouses semi hautes, s’installe souvent spontanément pour peu qu’on espace suffisamment les tontes.

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Comment obtenir ces plantes sauvages ?

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Beaucoup de ces plantes sont communes et sans statut de protection, certaines vivaces et certaines annuelles peuvent être glanées au hasard des promenades en bordure de chemin, en lisière de bois, dans les délaissées de voies de circulation. Les espèces sont très nombreuses mais une sélection d’espèces présentant des intérêts diversifiés en terme de floraison, d’espèce-hôte ou ressource pour les invertébrés mais aussi les oiseaux, est une très bonne base pour constituer des micro-milieux très favorables à la biodiversité du jardin.

Il est inutile d’arracher des pieds adultes qui ont très peu de chances de reprendre après leur transplantation. Récupérer quelques jeunes pieds récemment  germés peut être une option, mais celle à privilégier est de récolter les graines. On pourra les mettre en terre  dès que possible dans les pots demi-enterrés laissés tout l’hiver au jardin ou directement en terre par exemple sur la terre des taupinières dans la pelouse une fois étalée. Il faudra veiller bien entendu à mémoriser où sont placés ces petits spots de graines afin de ne pas faucher ces endroits au printemps !

Certaines vont se développer spontanément dans le jardin si on laisse germer la banque de graines dormant dans les sols de la pelouse ou des bordures de massifs. Il est évidemment possible de les regrouper pour créer des ensembles paysagés et cohérents écologiquement, faciliter leur gestion, etc.

Une autre manière de faire est aussi de se procurer ces graines ou ces jeunes pieds en godets chez des producteurs qui se sont spécialisés dans ce domaine : Pionnier dans la vente de graines de ces fleurs mais désormais en retraite, le producteur du jardin de Sauveterre assure une continuité en mettant à disposition sur son site web une liste très complète de producteurs actuels de graines de plantes sauvages engagés pour la biodiversité avec les informations pour s’y connecter (https://www.jardindesauveterre.com/peel/lire/?rubid=10).

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