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Pampas fragiles

Les espèces invasives

Les plantes et animaux exotiques envahissants au jardin

 

Les plantes et animaux dits « exotiques, allochtones ou exogènes » sont des espèces introduites par l’homme – volontairement ou non - dans une région étrangère à leur aire de répartition naturelle (où elles ont logiquement le statut d’espèces indigènes ou autochtones).

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Certaines de ces espèces exogènes sont incapables de se naturaliser, elles restent confinées en tant qu’individus à l’emplacement où elles ont été plantées par la main de l’homme. D’autres peuvent se reproduire ponctuellement et se retrouver ici ou là dans la nature, échappées des jardins et parcs. D’autres enfin, non seulement sont capables de se reproduire seules sans l’intervention de l’homme, mais trouvent dans la nature des régions où elles ont été introduites des conditions environnementales écologiques particulièrement favorables et forment alors des populations très denses, se dispersant sans limites, et entrent en concurrence avec la flore ou la faune locale.

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C’est cette catégorie d’espèces exotiques que l’on nomme envahissantes, invasives ou encore proliférantes. C’est bien parce qu’elles se développent et prolifèrent dans les habitats naturels qu’elles sont considérées comme envahissantes. Ces invasions biologiques constituent l’une des principales causes d’érosion de la biodiversité, en entrant en concurrence directe avec les espèces indigènes et leur cortège faunistique et floristique associés. Certaines d’entre elles peuvent également affecter la santé humaine (diffusion de pollens allergisants ex : l’ambroisie, attaques de frelons asiatiques), et avoir localement des conséquences économiques importantes, comme l’introduction du papillon la pyrale du buis, le moustique tigre… Ces invasives sont également fréquentes en milieu aquatique et conduisent à des pertes de biodiversité catastrophiques avec des coûts économiques très élevés associés (tels la jussie, le myriophylle du Brésil, la crassule de Helms les tortues de Floride, les silures, etc.).

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Il ne faut pas oublier que ces transferts de plantes et d’animaux à travers le monde sont multidirectionnels. Ainsi, l’ajonc d’Europe, fleur emblématique de la Bretagne, a le statut d’espèce envahissante dans de nombreux pays y compris dans le département français de l’île de la Réunion où il cause des dégâts catastrophiques à la flore endémique locale.

 

Dans la démarche Regain-Biodiversité il convient d’agir à plusieurs niveaux pour lutter contre les espèces envahissantes.

La bonne démarche sera de consulter les listes « officielles » des espèces envahissantes dressées et actualisées par les organismes français compétents dans ce domaine.

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Cette connaissance permettra d’une part d’éviter d’implanter au jardin (achats en jardinerie, animaleries, cadeaux échanges) des espèces de ces listes qui comportent plusieurs niveaux de dangerosité (potentiel d’invasion) et d’autre part, de prendre la mesure du degré d’urgence pour contrôler, lutter ou éliminer les espèces déjà présentes au jardin.

Enfin, cette connaissance des espèces et le suivi de la biodiversité en veille attentive permettra également de déceler rapidement l’arrivée de nouvelles invasives et d’éviter leur prolifération au moins à l’échelle du jardin.

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